Migration et développement économique, 1
En ces temps de réflexion sur d'où vient et pourquoi l'autre vient, un bref retour sur cette notion de migration qui n'est pas qu'une réflexion politique, mais certainement une révélation des mutations géopolitiques qui pour l'essentiel transforme et donnent du grain à moudre aux ethnocentristes, première partie.
Migrations subies par les peuples
Les civilisations du Moyen Orient, Hittite (Turquie) assyrienne et babylonienne (Syrie, Irak) ou Égyptiennes ont subi des changements climatiques. Ils quittèrent des régions de plus en plus désertiques, ils s’installèrent sur les côtes et peut être que les cités méditerranéennes de l’expansion romaine furent abandonnées par des tsunamis dévastateurs.
Plus tard, les civilisations africaines d’Afrique subsaharienne durent migrer vers des terres moins sèches.
Les tributs juifs de Palestine participèrent au premier exode relaté dans l’histoire, la notion de diaspora apparue.
L’esclavage des Africains par les Arabes dès l’antiquité ne fut certainement pas un développement pour les peuplades embarquées, mais le fut pour ceux qui pratiquaient le commerce.
L’esclavage pour l’occident fut de la même teneur, l’exploitation des plantations dans de nouveaux territoires.
Par centaines de milliers, les cultures aux États-Unis, Cuba, Haïti, Guadeloupe Martinique furent traités par les Africains rendus en esclavage par les Français, les Hollandais ou les blancs américains. Il en fut de même pour l’Amérique centrale et du sud.
Dans un autre genre, la mise en blocus de l’économie irlandaise au 19ème fut qu’une importante partie de la population s’exilât pour le Nouveau Monde.
Le déplacement de population sous Staline donna un massacre humain pour des raisons politiques contre des tentations d’indépendance ou de contestation des peuples.
Les Russes blancs qui partirent au moment de la révolution bolchevique furent par dizaines de milliers des candidats à l’exploitation des mines du nord et de Belgique et certains chauffeurs de taxi.
Le génocide arménien du début du 20ème fut consciencieusement organisé et créa une diaspora et la Turquie n’a toujours pas fait son deuil.
L’exil destibétain a entraîné un déplacement vers le Népal et l’Inde avec une résonance accrue avec la sinisation du Tibet voulu par le pouvoir chinois.
Le sommet de la migration subie fut certainement la Shoah, migration internationale organisée pour l’élimination des juifs, des politiques, des Tziganes, des handicapés, des homosexuels.
L’organisation du travail pour le développement de l’industrie d’armement nazi créa une main d’œuvre au plus bas coût, jetée à la mort dès baisse de rentabilité. À suivre.